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Le Café de la Plage

12 février 2023

A Kevin J'ai fait suivre à Hélène et Bernard, qui

A Kevin

J'ai fait suivre à Hélène et Bernard, qui ont adoré ce Café de la Plage et en étaient l'heureux équipage ! Je n'en était que la passagère occasionnelle
Gwen la Bourlingueuse

28 août 2011

Faire Part

Le Café de la Plage, Captain Troy et Corail ont la joie de vous annoncer la venue sur mer de "Gros JeF". Encore en couveuse au chantier d'Antoine à Marigot, il sera prêt nous l'espérons pour sa remise à l'eau en novembre.

Comme quoi ! Habiter en travaillant au magasin sur un voilier de 36 pieds avec obligation de soulever la planche de surf pour ouvrir la glacière, enlever la trousse de soin du capitaine infirmier pour récupérer un ciré parce qu'il pleut vraiment une pluie tropicale, trouver un endroit adéquat pour poser son fourbis a du bon, il s'avère que notre mythique "Le Café de la Plage" est un peu juste pour nous (on vieilli aussi nous les marins).

En plus d'un Cac 40 catastrophique, la réception des résultats de 10 ans de placements de mon petit héritage me tourneboula : je ne peux rien acheter ni appart ni terrain, ni rien qui nous ferait un nouveau "fil à la patte". Nous entendons parler d'un sun odyssey échoué sur une caye mais laissons tomber l'affaire, le voilier est depuis un mois posé sur un plateau coralien, le propriétaire (un loueur) a récupéré tout ce qui était enlevable il ne reste donc plus qu'une coque vide, peut etre trouée et investir 5000 euros dans un dangereux renflouage ne nous tentait plus au bout de quelques jours. Mais...

En cherchant sur internet le prix d'un sun odyssey d'occasion Captain est tombé sur un Sun Magic 44 soit le grand frère du Sun Odyssey sur le bon coin visible à St Martin, "prévoir travaux de propreté". (hum hum)

gros JeF 2 098Waw la bête ! hors de l'eau ! coque impec, cockpit dégueu, interieur repoussant, pont encombré, tous les bouts à changer, mais mais mais ma-gni-fi-que. On est séduits le fourbis intérieur nous fait deviner que le propriétaire d'avant avant était grand, gros, diabétique... Antoine nous confirme et qu'en plus il a fait deux infarctus un AVC qu'il est resté hémiplégique puis s'en est sorti, qu'il a voulu aller au Vénézuela et s'est retrouvé à Santo Domingo car il n'avait plus la force de manoeuvrer son voilier. Les larmes aux yeux c'était son pote. Et un matin, il le retrouve là, sous le quai du chantier, noyé après avoir pris son dinghy pour regagner sa vendéenne qui était au mouillage. Sans doute une attaque ou il est tombé tout simplement. Plus la force pour nager. Pauvre petit père... Le nouveau propriétaire (Philippe) n'a rien fait en 6 mois sauf : arracher plafond et plancher. Un autre type s'étant chargé de piller ce qui était volable.

Sans trop réfléchir on retourne le bateau pour regarder partout, trouver du charme à ce tas de bordel, émus par ces marques de "l'autre". On trouve sous le voilier, la descente, deux cuves à eau, deux génois, un tourmentin, un tangon, un dinghy (en état ???) On rentre en Guadeloupe, le nouveau propriétaire qui nous a appelé quand nous étions sur place (pressé donc) nous donne rendez vous pour le soir même pour discuter. Captain attaque fort : "Euh ça fait combien de temps gros JeF 2 137que vous n'avez pas vu le bateau ? " Ben depuis le mois d'avril... Ok, on montre les photos, Philippe semble attéré, a peur qu'on s'en aille. "Quelle proposition ?" ... J'attaque "ou alors, on paie le chantier et ça fait ...". Tope là, leurs mains se serrent, le verre de pastis se renverse sur le petit ordinateur, on éponge, il n'a rien on rit, affaire scellée en 10 mn.

Le lendemain les papiers sont signés (hier donc), l'argent remis. Le nouveau nom apparaît comme une évidence : Bernard trouve Ti JeF (Jacques et François nos papas partis au ciel) et le Ti nous gêne trop galvaudé, JeF tout seul non, alors Daniel l'ancien propriétaire revient à notre mémoire , ce sera "Gros JeF".

Ce blog n'est pas pour autant terminé, Le Café de la Plage va encore nous donner joie et bonheur le temps que son petit frère soit prêt à prendre la mer. Mais c'est avec un gros pincement au coeur qu'on le verra partir ! Mais quel challenge encore ce Gros JeF...

20 juin 2011

Cal 36 au banc d'essai

Nous avons fait 100 miles à bord du Cal 36 !

Nous avons apprécié tout d'abord son cockpit très spacieux, très confortable avec 8 vraies places pour les équipiers. Le Cal 36 peut accueillir jusqu'à 11 passagers ! La barre à roue inox, le charme désuet de DSC_0682son compas en bronze, un winch en bronze de chaque côté doublé d'un winch 3 vitesses, ses taquets "old style". Devant le poste de pilotage, un porte bouteilles du plus bel effet, un casier de rangement, le tout en bois exotique. Les dossiers du cockpit sont en bois. Le rail d'écoute se trouve juste avant la descente. Pour le soleil un bimini, pour supporter le panneau solaire un portique inox sur l'arrière du cockpit. Les passavants sont biens larges, les haubans ont des ridoires surdimensionnés, le mât manchonné fait 13.50m. Boites dorades DSC_0807en bois exotiques, grande plage avant supportant un semi rigide à l'envers, enrouleur de génois. Il se dégage de ce voilier une allure bien sympathique ma foi. Nous quittons la marina pour les essais en mer.

Le moteur de 30cv Yanmar nous permet de sortir du chenal. La mer est forte, les vagues entre 2.50 à 3m déferlent légèrement. L'équipier a hissé la grand voile. Nous apprécions le lazy bag assorti au bimini et au parasol. Passé la cardinale sud, nous nous dirigeons vers l'archipel des Saintes. Cet archipel fait partie de la Guadeloupe, et il y a 7 îles toutes avec leur petit charme. Nous faisons route avec une vitesse de 7 à 8 noeuds en moyenne. La mer est houleuse mais confortable tout de même, les alizés bien établis 15 à 20 noeuds. Le voici bien fringant tout à coup ! C'est un gîteur qui ne nous fait grâce d'aucune erreur de barre ! Les listons sont dans l'eau, c'est ce qu'il aime, nous le laissons faire. Pas mal du tout pour son âge. Nous arrivons aux Saintes par la Baleine et constatons que les voiliers sont trop nombreux à notre goût à Terre de Haut. 4 voiliers plus un bateau de la douane à Ilet Cabri, vraiment non, trop c'est trop. Nous traversons la baie pour nous rendre à Grand Ilet. Le mouillage au ras de la falaise bien qu'à l'abri de la houle d'est est rouleur nous n'y restons que le temps de mouiller et de repartir. Nous n'irons pas non plus à La Coche où nous avions passé une nuit il y a quelques semaines. Nous retraversons pour nous diriger vers l'Anse Crawen, mais là nous attendons pour "voir" c'est rouleur aussi, donc on décide de s'installer au Pain de Sucre. Nous sommes 3 voiliers, c'est la foule des grands jours. Tant pis nous dormirons là.

La cuisinière du bord se précipite pour juger de la pureté de l'eau de mer : un seau (propre) est jeté, l'eau de mer récupérée dans une casserole, l'oeil juge, le doigt goûte : oui c'est pur. Le secret de la proportion d'eau de mer et d'eau douce pour la cuisson des pâtes ou des légumes ne sera pas divulgué ici, il est le fruit de milliers d'heures à la popote du bord et de ses nombreux et douloureux ratés. Le plus fumant : Ilet Fortune 1997, thé à l'eau de mer, on s'en souvient encore... Le mélange eau de mer eau douce bouillonne, les quartiers de giromons sont mis en cuisson, les oignons rissolent, les lardons les rejoignent bien vite, le tout avec une batterie de cuisine impressionnante : nous avons compté pas moins de 2 casseroles inox (Ikéa), une cocotte minute alu trop mignonne de 2 litres, deux poëles, un grille pain à poser sur le gaz, un blender fonctionnant sur le 12 volts, on sent les épicuriens dans cette cambuse. Nous vous donnerons quelques recettes inédites dans un prochain numéro.

Bien sûr nous sommes aux Antilles les repas se prennent donc nuit et jour dans le cockpit. Jolie table escamotable en teck (en fait l'ancien caillebottis de fond de cockpit remanié par le charpentier du bord) qui passe du pont au cockpit en 2mn. Le taud est monté en 2 mn également. Il a été fait sur mesure euh, non sans mesure par l'équipière chargée de la couture à bord. Il est bordeau également. Si le temps le permet (pas trop de vent), le parasol remplace avantageusement le taud en journée.  Oui c'est sûr il n'y a pas de parasol sur Alinghi parce que ça ne va pas avec le nom, mais sur Le Café de la Plage, ça colle quand même pile poil ! Si le temps le permet (pas trop de vent) on allume les bougies en plus des lampes à pétrole. On dîne donc tous les soirs aux chandelles au Café de la Plage par pur plaisir.

Le couchage est prévu pour 2 personnes, ça tombe bien, il n'y a qu'un capitaine et son équipière. Ils feront un effort et dormiront côte à côte dans une magnifique cabine double à l'avant. Equipet avec étagères, trois tiroirs en acajou d'origine, penderie, bibliothèque, on sent le couple installé depuis des années. Il ne manque que la couette pour faire vraiment cocoon mais ils nous le répètent : "quand on se blottit l'un contre l'autre on a déjà tellement trop chaud qu'une couette vous imaginez par des nuits à 27°!" A quand le climatiseur ? Pas de draps avec des dessins de bateau ou coquillage (ni surtout de Bunny ou autre animal poilu à grandes oreilles qu'on trouve dans les champs du bassin parisien) mais de grosses fleurs un peu baba cool jaune orange. C'est assez inattendu.

Le coin toilette est réduit au minimum, mais pourquoi pas non plus ? On n'y passe en général que très peu de temps.

Revenons au carré : une table à cartes (tarot, belote, bataille) escamotable belle invention du charpentier de bord, sofa, coussins moelleux en tissu léopard nain sur le côté babord. Bar bien fourni de différents rhums de la Caraïbe. Cambuse avec évier eau douce à pédale, deux feux inox, frigo (nous en reparlerons dans un prochain numéro "confort à bord") de grands équipets pour les victuailles (étagères à lentilles en boîte, cafetière inox Bodum, de nombreuses épices venues de la Caraïbe, et du piment en voici en voilà). Grands tiroirs contenant de la vraie vaisselle : verres en verre, assiettes en émail, couverts en inox, tasses en porcelaine et même flûtes à champagne. C'est un équipement de série qui nous séduit. Tous les produits d'entretien (une éponge et du produit vaisselle parfumé qui peut faire office de shampoing les matins de disete) sont parfaitement rangés dans l'espace prévu à cet effet. Nous admirons l'ingéniosité du charpentier de bord qui semble omniprésent dans cet article. Deux couchettes : la babord qui abrite un surf 7.2 appartenant à l'équipière chargée de la cuisine et de la sellerie du bord mais qu'elle partage avec le capitaine qui lui a une guitare sur la couchette tribord. Un voilier-radio CD fonctionnant avec ipod diffuse une ambiance latino. Côté déco la peinture coquille d'oeuf de l'avant se termine par un jaune bouton d'or en passant par des dégradés bien sympatiques.

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Un wc extérieur, un jacusi dans lequel s'ébattent quelques animaux de compagnie, douche à bidon (nous avons adoré) et fin du fin, canne à pêche pour les fins de semaine difficile. Il ne manque rien à ce Cal 36 !

 

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Ce numéro spécial Voiles et Voiliers vous est offert gratuitement pour tout abonnement d'un an aux passionnantes aventures du "Le Café de la Plage". Devis sur demande.

Prix d'achat 25000 euros (un peu plus que ma Getz Hundai) des pieds (sales) et des mains pour réussir à obtenir des papiers, et mise à part la garde robe neuve pas de grosses dépenses. Comme en plus on a la flemme (surtout le guindeau qui fait aussi office de bossoir) de mettre le dinghy à l'eau pour manger un bout au restaurant ça nous revient au même budget qu'à la maison.

Dans le prochain numéro : Fiche bricolage "comment confectionner une douche à bidon"

7 juin 2011

Retour sur Antigua, Jolly Harbour

DSC_0799Nous voici repartis dès le matin (trop tard comme toujours) et navigons sous un ciel plombé de nuages. Nous trouvons quand même un peu de vent pour nous emmener assez vite sur Antigua. Nous étions déjà à 7 ou 8 miles des côtes quand nous avons vu un oiseau tout petit arriver de Barbuda. Il s'agrippe à une filière pour reprendre haleine et on l'imagine nous avoir vus depuis bien longtemps et nous considérer comme une terre d'accueil. C'est un petit sucrier. Ce petit oiseau n'est pas un marin ! Il vit en général dans les jardins fleuris ou avec beaucoup de fruitiers et se nourrit de sucre ! Il prend peur et s'accroche au pataras où il reste pendant une demi heure avant de s'en retourner vers Barbuda... Nous resterons optimistes sachant que c'est samedi et que quelques voiliers montent sur Barbuda !

DSC_0803Nous passons entre les Five et la côte et c'est vrai que ce n'est pas large. On y va tout doux, un rocher affleure en plein milieu de la passe c'est impressionnant. Nous arrivons au milieu d'une mer turquoise comme toujours et surtout d'une brume qui nous donne l'impression d'être dans un cocon. Bernard propose qu'on aille au restaurant, il fifine (tombe une pluie très fine) et nous avons la flemme d'aller dans la marina en dinghy. C'est décidé, on relève l'ancre et hop, on se dirige vers Jolly Harbour. Nous savons que nous n'avons pas le droit d'y jeter l'ancre et ne savons pas DSC_0816quels emplacements sont libres. On décide donc de s'amarrer au quai près du chantier de réparation. C'est beau ces bateaux hors de l'eau juste au dessus de nos têtes. Le tonnerre gronde ! On met quand même le dinghy à l'eau car on ne sait pas où sont les restaurants. Soirée bien sympa avec les chandelles, les chats noirs et de la musique douce, on se croirait Impasse des Vagues ! Pour ceux qui ne sont pas initiés, nous habitons quand nous sommes à terre, Impasse des Vagues ! Nous faisons rire le restaurateur avec le nom de notre chatte noire (Vendredi 13). Nous rentrons au bateau.

16 mai 2011

Où nous mettons pied à terre

DSC_0574Au petit déjeuner nous voyons les américains rejoindre les canadiens en dinghy et tout le monde embarquer pour une visite à terre. On y va aussi et à peine avons nous beaché que la furieuse d'hier vient nous empoigner le dinghy pour le remonter sur la plage. Je la regarde faire un peu médusée... Je lui explique qu'hier je dormais et que je ne comprenais pas pourquoi elle nous appelait ! Eh bien me dit elle, les américains sont comme ça. Bref, c'est le chef de tout, même de cette jolie plage ou elle a fait du feu pour brûler DSC_0520des papiers. On croit rêver... Les sacs poubelles dont j'ai parlé hier sont une horreur. Les oiseaux sont posés sur l'emplacement. Ils nous remercient de ne pas en ajouter encore et font une jolie photo de nous. Ils ne sont pas très doués pour les photos. Nous partons dans le sens opposé des ricains.

Nous découvrons en premier une cabane de pêcheur avec vue sur mer, ou plutôt carrément sur la plage. Ouverte sur 2 côtés, il y a une espèce de barbecue (avec DSC_0602

des pattes de langouste), sur une étagère quelques épices, de l'huile, des allumettes, une table pour nettoyer le poisson directement nettoyée par les vagues et un hamac grand luxe. On s'amuse dans le jakusi en corail et on trouve un cordage en forme de coeur. Bien sûr ce ne serait pas drôle si ça n'était pas un authentique coeur trouvé sur le reef.

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Nous sommes étonnés par la force de ces minuscules plantes qui poussent dans les petits trous dans la plaque de corail. L'une d'elle, sauvagementarrachée à sa pierre natale finira dans notre jardin. Nous rentrerons au bateau pour rallier Antigua, le peu de méteo qu'on a nous indique pas de vent. Nous préférons la prudence... 

13 mai 2011

Low Bay à Spanish Point

DSC_0449Le lever de soleil est splendide. Il se lève sur cette île toute plate avec le bouquet de cocotiers qui dissimule l'hôtel, cette impression de plénitude nous envahit une fois de plus, nous nous sentons seuls au monde. C'est vraiment la vie qu'on a rêvé mais on voudrait vraiment ne nous consacrer qu'a visiter ces endroits préservés. On a bien sûr la panoplie écolo, on ne jette rien par dessus bord, on cuisine à l'eau de mer, on se lave à l'eau de mer. A Spanish Point, il y a sur le bord de plage un emplacement pour les poubelles qui déborde de sacs éventrés par les différents animaux de l'île. Nous préférons les laisser au fond des cales pour nous en débarrasser dans un endroit plus banal que cette merveilleuse Anse de Spanish.

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Nous avons envie de changer de mouillage et voudrions voir l'entrée de la lagune de Codrington, ou faire du surf, ou voir l'îlot du nord de l'île avec son hôtel à 2 bungalows ou quelque chose d'autre. Ce qui est appréciable dans notre façon de naviguer, c'est qu'on n'a aucune certitude sur l'endroit où on va jeter l'ancre pour la nuit. Les événements nous guident, l'un lance une idée, l'autre l'accepte ou suggère quelque chose de différent. L'entente entre nous est totale. Nous partons forts de notre expérience de la veille et du fond qui remonte, là il faut être DSC_0491très prudents, les épaves sortent de l'eau et les vagues déferlent. Bernard voit l'entrée de la passe de la lagune mais on reste la regarder de loin. Nous hésitons quand même car les vagues sont belles et on a un surf à bord (une "petite" planche de 7.2) avec laquelle je ne suis allée surfer qu'une seule fois. Trop dangereux une étrave de bateau sortant de l'eau sur la caye nous fait rester prudents pour cette fois ci. On voit une barque de pêcheurs au loin et on décide d'aller faire notre marché. "Hello do you have some lobsters ?" "Yes !" On s'approche et l'un des pêcheurs reste à bord pendant que l'autre plonge. Nous affalons les voiles et restons a balloter dans 13 mètres d'eau en attendant que le pêcheur remonte. On voit les bulles crever à la surface, il nous nargue car les langoustes DSC_0456sont juste sous notre bateau !!!! Encore faut-il descendre à 13 mètres. Nos deux pêcheurs sont embêtés car ils n'ont pas de balance. Ils nous passent une langouste à bord et nous disent de leur donner ce que nous voulons. Difficile tractatios ! On négocie deux langoustes pour 50 ec (dollars caribéens). Et on repart en arrondissant bien toutes les cayes. Compas de relèvement à l'oeil pour juger de l'endroit où on se trouve exactement car on n'a qu'une confiance limitée dans notre GPS qui est précis à 5 mètres (comme tous les GPS marine) et 5 mètres, ça peut être 1 de trop. La carte elle est précise et détaillée. On arrive tout doucement à Spanish Point, on enroule bien la pointe et navigons vraiment au milieu des coraux dans 4 mètres d'eau. On mouille un peu loin des deux DSC_0510autres bateaux à l'ancre pour être tranquille. Petit repas et sieste car la navigation bien que courte (7h) nous a bien stressés.

Nous sommes réveillés par le trop connu "hello !" puis devant notre silence, le "toc toc toc" sur la coque. On se dit "c'est pas vrai, il y a des boat boys ici aussi". (des jeunes ou moins jeunes venant proposer leurs services). Je vois nageant et s'éloignant une nageuse. Je l'appelle pensant qu'elle a besoin de quelque chose et elle me dit "Do you need help" (vous avez besoin d'aide) ? Ahurie, je me dis non pour faire la sieste je n'ai DSC_0512besoin de rien surtout pas de toc toc sur la coque. Bref, ces americains se croient partout nécessaires surtout dans les endroits desertiques.

Le soir venu nous prenons l'eau si limpide de cette baie pour faire bouillir les deux langoustes. L'eau est juste salée comme il faut et les langoustes cuites à point aussi. Une bouteille qui est sur le bateau depuis 2 mois déjà n'ira pas plus loin !

13 mai 2011

Palmetto Point Low Bay

DSC_0483Le réveil est beau mais on a vite envie d'aller plus loin dans un endroit plus calme. On se précipite sans doute un peu et Bernard me demande ce que c'est que cette partie plus claire dans l'eau, je le rassure, rien du tout les cartes montrent 4 mètres d'eau partout.

Nous arrivons à Tuson Rock où nous nous posons pour un après-midi de plongée et de rien faire. Le mouillage un peu rouleur nous fait nous DSC_0397diriger pour la nuit vers quelques autres bateaux ancrés à Low Bay. Un gros bateau, un hélicoptère qui fait visiter l'île aux richissimes qui passent la nuit à 1600 dollars US, on s'amuse en disant "oh chéri, j'ai oublié mon Vuitton sur la plage de l'hôtel, tu veux bien me le chercher en hélico ?" Bref, on est dans une île merveilleuse et préservée. Ses habitants luttent contre la construction d'hôtels sur la plage et les seuls quelques 3 hôtels de l'île ne comportant que quelques chambres (seulement 2 bungalows pour celui du nord) appartiennent à des natifs de l'île. Les habitants vivent de la pêche de langoustes qu'ils exportent vers les autres îles de la Caraïbe et des marais salants. 

12 mai 2011

Morris Bay Barbuda

GoogleEarth_ImageAprès une nuit bien calme, nous passons entre Five Iland et la Pearins Point pour aller à Saint Barth. Tout se passe bien pendant 2 heures puis le vent mollit de plus en plus. Nos prétentions se tournent vers Saba, puis au fil du temps vers Saint Kitts, puis, il faut bien se rendre à l'évidence si on veut passer la nuit à l'ancre il nous faut soit faire demi tour, soit partir plus à l'est. Plus à l'est, c'est Barbuda !!!! Yeah ! Barbuda, c'est irracontable, c'est petit, c'est loin, c'est désertique, c'est aussi nous l'apprendrons 200 épaves tout autour. C'est donc oublié de presque tout le monde et assez plaisant pour nous... Nous voici donc après quelques miles DSC_0433

à essayer de voir cette île qui culmine à 60 mètres. Avant 6 miles on ne voit rien puis quelques cocotiers, puis quelques lumières car oui, il y a quelques lumières dans la ville de Codrington qui est curieusement placée au milieu de Barbuda en bord de lagune assez saumâtre. Il faut regarder une carte pour comprendre. Nous voyons donc les lumières qui se trouvent derrière une petite plage qui forme un "ruban de sable doré quasi désert" mais à 4 miles derrière... Nous sommes seuls DSC_0328sur Low Bay et ses 11 miles de plage de sable blanc (ils paraît qu'il est rose quand on le regarde depuis la terre). Nous assistons à un splendide coucher de soleil mais sans rayon vert, trop de nuages à l'horizon. Nous sommes peu après rejoints par deux autres bateaux (il fait nuit) qui nous abandonnerons à notre sort car le mouillage est fort rouleur ! Dans un mouvement très élégant pour aller chercher le dessert, je trébuche me loupe et tombe non pas assise sur la table de cockpit mais sur les mains de Bernard qui a eu le temps de me rattrapper ! Je l'ai échappé belle rien de cassé. La nuit se passera avec de nombreux réveils dûs à la forte houle. On se coince comme on peut pour pouvoir dormir un peu.

12 mai 2011

English Harbour à Morris Bay

DSC_0332Le lendemain nous descendons à terre pour la clearance et passons les différents bureaux de douane pour dire que nous venons de là, pour aller là bas et que nos passeports sont valides. Bien sûr il faut payer un peu. On se balade, on achète des cartes postales pour nos mères mais il faut aller à la poste pour les timbres. Tant pis on ira une autre fois. Nous repartons pour nous diriger sur la côte ouest à Morris Bay. Il n'y a pas beaucoup de vent et on met un temps assez long pour faire ces quelques miles. Nous décidons de nous dérouter un peu et d'aller entre deux cayes qui forme un mouillage à 6m de fond. Nous nous arrêtons et allons plonger, on est d'accord tous les deux, Petite Terre est plus belle. Nous repartons et Le Café de la Plage en vue de Morris Bay se met à piaffer comme un jeune bateau et se met à gîter et à nous faire du 7.5 noeuds dans une baie très plate et bleue turquoise. Je dis à Bernard que j'ai vraiment l'impression que ce bateau est vivant et qu'il veut montrer que malgré son grand âge il est toujours prêt à montrer le dessous de sa coque. Nous comprenons pourquoi en arrivant au mouillage, un de ses ancien copain de quai "Syrkatis" est là. Ca fait bien 3 ans qu'ils ne sont pas revus nos deux bateaux. Joel le propriétaire sort la tête du cockpit et nous salue ! Il admire le travail effectué sur notre Le Café de la Plage qu'il a connut à ses débuts au quai 8 de Pointe à Pitre. Abandonné, gris sale, triste, seul, c'est à peine s'il vivait encore. Il le retrouve fringant, les voiles neuves, coque repeinte, chaque détail peaufiné et surtout, une immense reconnaissance pour son capitaine qui l'a sorti de là.

12 mai 2011

Départ à 6 h ou plus...

DSC_0303Comme à chaque grand départ on s'était promis juré de partir à 6 h du matin mais mais mais on a dormi à la maison où on a bu un petit café au lieu d'aller sur le bateau, puis le petit dejeuner sur le bateau, nous sommes partis à 7h30... Nous regretterons cette heure et demi de retard.

Départ donc de Saint François, et nous tirons un grand bord vers Petite Terre pour dépasser la Pointe des Chateaux. Virement de bord et nous filons direct vers Antigua après quelques hésitations du GPS sensé nous faire gagner du temps pour une route directe. Le GPS se remet en marche après 1demi heure et le vent est vraiment bon. Nous faisons "du bon bateau" comme disait Monsieur Eric, toute la journée avec des pointes à 8,6 noeuds. Difficile d'aller chercher à manger a l'intérieur car le bateau gite et la mer est un peu agitée, mais on avale un peu de fromage avec des tomates. Pas de problèmes bonne mer, bon vent, mais la nuit tombe... Nous voyons vaguement deux dauphins nous accompagner, puis un qui reste une bonne demi heure sur notre babord. Nous nous penchons et admirons les planctons phosphorescents, à l'arrière c'est une féérie, toute la coque est illuminée par dessous. Je pense que les dauphins qui nous accompagnaient sont aussi sensibles à cette beauté là. La nuit est noire lorsque nous arrivons à English Harbour, célèbre pour avoir été le repère de Nelson. Nous évitons Charlotte's Point récif à fleur d'eau car heureusement nous avions fait une arrivée de jour une fois précédente. Les "Colonnes d'Hercule" sont si insignifiantes malgré leur nom somptueux que nous oublions même de les regarder. Nous mangeons et passons une nuit très calme après ces 12 heures de navigation tumultueuse.

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